La rhinite allergique est une allergie à certaines particules, les allergènes, qui se trouvent dans l’environnement. Cette allergie est en constante augmentation ; elle peut être saisonnière lorsqu’elle est due aux pollens (c’est le rhume des foins) ou persistante lorsque l’allergène en cause est présent toute l’année.
Les antécédents familiaux d'allergie constituent un facteur de risque important pour la rhinite allergique.
LES SYMPTOMES FACILES A RECONNAITRE
La rhinite allergique consiste en une inflammation de la muqueuse nasale.
Les symptômes sont typiques : le nez qui coule clair et qui démange, le nez bouché qui s’accompagne parfois d’une perte de l’odorat, des éternuements en série, une irritation de la gorge. On retrouve également des maux de tête et, dans deux cas sur trois, une atteinte oculaire : des yeux rouges qui piquent, des démangeaisons et un œdème des paupières.
À l’origine de ces manifestations allergiques, il y a des allergènes environnementaux dits domestiques : acariens (présents dans la poussière), moisissures, poils d’animaux (notamment de chat), blattes ou encore des allergènes environnementaux extérieurs comme les pollens : graminées, ambroisie, bouleau, cyprès qui sont parmi les plus allergisants.
La rhinite, par la gêne qu’elle procure, peut entraîner irritabilité, fatigue et troubles du sommeil ainsi que des difficultés de concentration.
Est-ce que ça siffle dans les bronches ? Etes-vous essoufflé ? Toussez-vous ?
Des symptômes qui peuvent être signe d’asthme. Une consultation médicale est alors indispensable.
DES MESURES PREVENTIVES POUR LIMITER LES ALLERGENES
DANS LA MAISON,
l’objectif est de limiter les allergènes domestiques.
1) Enlever les rideaux épais, les tentures murales, les tapis et moquettes pour éliminer les nids à poussière et les acariens ; sinon pulvériser une solution acaricide sur les tapis, moquettes, tissus muraux et literie tous les 3 mois.
2) Avoir un aspirateur muni d’un filtre HEPA ou mettre des granulés assainissants qui éliminent directement dans le sac 100% des acariens.
3) Privilégier la literie synthétique et éviter les duvets, couettes, oreillers en plumes. Utiliser des housses de protection anti-acariens pour les matelas et les oreillers. Laver régulièrement les draps à 60°C.
4) Eviter les animaux à poils et à plumes ou empêcher leur accès aux chambres.
5) Aérer quotidiennement les pièces afin de réduire l’humidité.
Les peluches des enfants doivent aussi être lavées régulièrement à 60°C.
Les mettre au congélateur pendant 24 heures entre 2 lavages (le froid tue les acariens). Ne pas garder les peluches non lavables.
POUR LES ALLERGIES AUX POLLENS,
consulter les calendriers polliniques sur le site www.rnsa.fr ; ils permettent de suivre les prévisions du risque allergique par espèce et par département.
1) Fermer les fenêtres au moment des pics polliniques, dans la soirée quand les grains de pollens redescendent ou les jours de grand vent.
2) Mettre des lunettes pour éviter le contact du pollen avec les yeux.
3) Porter un masque de type FFP2 couvrant le nez et la bouche pour jardiner pendant la saison pollinique ; éviter de tondre.
4) Installer si possible un filtre à pollens dans la voiture.
5) Ne pas étendre le linge dehors en période de pollinisation.
6) Effectuer des lavages du visage, du nez et des yeux (avec du sérum physiologique par exemple) après un séjour prolongé à l’extérieur pour éliminer les traces de pollens. Ne pas oublier de se brosser les cheveux.
DES TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX VOIE ORALE, NASALE ET OPHTALMIQUE
Les antihistaminiques H1 par voie orale agissent en bloquant l’action de l’histamine, responsable des symptômes de l’allergie. Ils peuvent être pris pendant toute la période d’exposition aux pollens. Ils existent aussi en gouttes nasales ou sous forme de collyre pour apaiser les symptômes locaux.
Les antihistaminiques de dernière génération sont dénués d’effet sédatif.
Les corticoïdes par voie nasale traitent l’inflammation du nez et décongestionnent les muqueuses.
L’homéopathie : les souches Pollens, Poumon histamine et Apis mellifica sont les plus fréquemment conseillées dans le rhume des foins, à la fois en phase aiguë pour diminuer l’intensité des symptômes ainsi qu’en prévention en débutant le traitement 1 mois avant la date présumée de l’allergie.
En période de pollinisation, avant de sortir, utiliser un spray à base d’ingrédients naturels, qui, au contact de la muqueuse nasale, forment un film protecteur contre les allergènes.
LA DESENSIBILISATION LORSQUE L’ALLERGENE EST BIEN DEFINI
L’identification de l’allergène est importante car elle conditionne l’éviction, le suivi et l’éventualité d’une désensibilisation. Des tests cutanés (prick-tests) sont réalisés par l’allergologue pour déterminer le ou les allergènes en cause.
La désensibilisation est proposée quand l’allergie devient gênante ou quand les symptômes ne sont pas suffisamment soulagés par les traitements classiques ; elle repose sur l’administration de doses progressivement croissantes de l’allergène identifié. Elle dure en moyenne 3 à 5 ans et se pratique par voie sous-cutanée ou par prise sublinguale (goutte ou comprimé).
Tous les produits mentionnés ici, doivent être pris sous les conseils avisés de votre pharmacien.